La France occidentale LES CHÂSSIS de fenêtres du XVe au XVIIIe siècle

Arnaud TIERCELIN

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Cannelure : cavité creusée en forme de petit canal le long d'une colonne, d'un pilastre, d'un balustre, d'une frise, etc. (L. J.)


Cadre : bordure, moulure plus ou moins large, entourant une partie quelconque. Cadre de glace. - Petit cadre. Moulure ne saillant pas du nu des montants ou traverses d'une porte, d'un lambris, etc. - Grand cadre lorsque la moulure est en saillie des bâtis. - Grand cadre embrevé. - Grand cadre ravalé (.). (L. J.)


Carré : (.) filet plat en saillie, séparant deux corps de moulure. (L. J.)


Carreau. Il y a des lieux où l'on nomme les ais, des Carreaux. (A. F.)


Cavet : moulure creuse dont le profil est un quart de cercle ou quart d'ellipse. - cavet droit, lorsque la partie supérieure domine la partie inférieure ; - cavet renversé, quand la partie inférieure est en avant de la partie supérieure. (L. J.)


Chambranle, c'est l'ornement qui borde les trois costez des portes, des fenestres et des cheminées, et qu'on nomme aussi piedroits : ils sont differens selon les differens ordres. (A. F.)


Chambranle : ornement d'architecture ou moulure en bois, en marbre ou en pierre, encadrant une porte, une fenêtre, une cheminée, etc. En menuiserie, il est un second chambranle placé de l'autre côté de la même baie, qui est distancé de la porte, et qui prend le nom de contre-chambranle (.). (L. J.)


Chamfrain ; chamfrainer un morceau de bois c'est le couper en sorte que s'il est quarré comme le bord d'une planche, on abbate une des arrestes, et ostant tout le bois depuis le dessus de la planche en biaisant, on le coupe jusqu'à l'autre arreste : chamfrainer, couper de biais. (A. F.)


Chanfrein : pente formée par l'arête abattue d'une pièce de bois. Dans certains travaux, ce sont des chanfreins qui tiennent lieu de moulures. Ils sont alors arrêtés d'un bout, le plus souvent des deux, soit en biseau, à gorge, ou encore à gorge et carré. - chanfreins arrêtés. (L. J.)


Chanfreiner : abattre un chanfrein. (L. J.)


Chant : partie unie d'un ouvrage, côté le plus étroit d'une pièce de bois ou d'une planche. Le côté le plus large d'une planche ou autre objet semblable se nomme le plat (L. J.)


Chapeau : assemblage dont les traverses portent les mortaises et les montants, les tenons. (L. J.)


Charnières, ce sont deux pieces de fer ou d'autre metal, qui s'enclavent et entrent l'une dans l'autre, et qui estant percées se joignent ensemble avec une Riveure qui les traverse, en sorte qu'ils peuvent se mouvoir en rond sans se separer, tournant sur un mesme centre. (A. F.)


Charnière. Une charnière est composée de noeuds ou charnons enfilés d'une broche rivée et garnie d'ailes comme les fiches. (D. du M.)


Charnière : assemblage de deux pièces de bois ou de métal enclavées l'une dans l'autre, et jointes ensemble par une broche ou un clou qui les traverse. (L. J.)


Charnons. On nomme ainsi les petits anneaux dans lesquels entrent une goupille, et qui par leur réunion forment une charnière. Une partie des charnons est attachée au couvercle d'une boîte, et les autres au corps de la boîte. (D. du M.)


Chassis de porte, ou chassis de fenestre. On nomme chassis tout ce qui enferme et enchasse quelque chose. (A. F.)


Châssis : c'est la partie mobile de la croisée qui porte le verre. (A.-C. d'A.)


Châssis à carreaux : châssis qui est partagé par des croisillons de petits bois, et garni de grands carreaux de verre, en plomb ou en papier.


Châssis à coulisse : châssis dont la moitié se double en la haussant sur l'autre.


Châssis à fiches : châssis qui s'ouvre comme les volets, et plutôt en dedans qu'en dehors.


Châssis à panneaux : c'est un châssis qui est rempli de carreaux ou de panneaux de bornes en plomb.


Châssis à pointe de diamant : châssis dont les petits bois se croisent à onglet.


Châssis dormant : c'est en menuiserie le bâti dans lequel est ferrée à demeure la fermeture mobile d'une baye, et qui est retenu avec des pattes dans la feuillure.


Châssis doubles ou contre-châssis : c'est un châssis qui étant de verre ou de papier collé, est mis devant un châssis ordinaire pendant l'hyver.


Châssis : Bâti formé de montants et de traverses. Le châssis vitré a une feuillure pour recevoir le verre (.) (L. J.)


Cheville : petit morceau de bois long, bien de fil, un peu plus gros d'un bout que de l'autre, et dont on se sert pour maintenir les assemblages (.) (L. J.)


Cheviller : fixer ensemble les différentes pièces d'un ouvrage, avec des chevilles enfoncées dans des trous percés au travers des assemblages. (L. J.)


Cives, c'estait de petites pieces de verre de forme ronde, dont l'on faisait anciennement les vitres, on s'en sert encore en Allemagne. (A. F.)


Clenche, ou clinche, qui sert à fermer une porte. (A. F. / voir Loquet.)


Clinche, c'est un morceau de fer qui sert à soulever un loquet. V. battant de loquet. (D. du M.)


Clou. Les auteurs Latins employent souvent le mot de fibula, pour tout ce qui sert à joindre et attacher ensemble les pieces de bois et quelques parties d'un bastiment. (A. F.)


Clou : sorte de cheville de fer avec ou sans tête et à pointe que l'on enfonce dans un corps (.). (L. J.)


Colet d'une panture, c'est l'endroit qui est proche le reply dans lequel le gond entre. (A. F.)


Contrevents, ce sont des fenestres ou grands volets qui se mettent en dehors pour conserver les vitres contre les injures du temps, et tenir les lieux plus clos. (A. F.)


Contrevent : volet plein, en bois carré ou emboîté, placé au dehors d'une fenêtre, d'une porte, pour garantir de la pluie, du vent, et servir de fermeture. (L. J.)


Corroyer le fer. L'on dit corroyer une barre de fer, lorsqu'on la forge, et qu'on la bat à chaud preste à fondre ; ainsi quand on veut du fer bien corroyé on le bat bien à chaud. Quand on en veut joindre deux morceaux ensemble, on les chauffe ; puis estant tous dégoutans, on les bat et joint l'un avec l'autre à chaud, ce qui s'appelle souder. Et quand on allonge le fer cela s'appelle estirer. Ainsi l'on dit un morceau de fer corroyé, soudé, et estiré, pour dire qu'il est battu, rejoint, et allongé.


Corroyer le bois, c'est en oster la superficie par feüilles que l'on enleve en le rabotant après qu'il est debité ; Les Menuisiers commencent par là à travailler les planches avec la varlope, ou demy-varlope, ou avec le riflart. (A. F.)


Corroyer : Aplanir, dégauchir, et dresser avec la varlope une pièce de bois quelconque ; la tirer d'épaisseur et de largeur. (voir dégauchir) (L. J.)


Coulis, ou Coulisse, c'est un canal fait de bois ou autrement, dans lequel on fait aller et venir un chassis, une fenestre ou autre chose. (A. F.)


Cote : partie saillante d'une gueule de loup de croisée ou tout autre partie semblable. - Cote rapportée, lorsqu'elle cette partie n'est pas prise dans la masse. (L. J.)


Couplets ou fiches à doubles noeuds, ou charnieres : Ce sont deux pieces de fer jointes ensemble avec charnieres et riveures. Les couplets servent de pantures pour des portes et des fenestres ; Il y en a qu'on nomme Briquets, qui ne s'ouvrent qu'à moitié, et servent pour des tables ou autres choses qui n'ont pas besoin d'avoir un mouvement entier comme les portes, et où ne doit pas paraistre la moitié du noud comme aux fiches. (A. F.)


Couplet, sorte de petite charniere dont on fait usage pour des ouvrages de serrurerie légers. (D. du M.)


Course, on dit donner course à un pene, pour dire le faire sortir et avancer. (A. F.)


Cramponnets d'une ferrure. (A. F.)


Crampon, c'est un morceau de fer replié par les deux bouts ; s'ils s'attachent à du bois, ils se terminent en pointe ; s'ils s'attachent à un mur, les deux branches se terminent par un scellement. Il y a de petits crampons qu'on appelle cramponnets ou picolets. (D. du M.)


Crampons qui servent à tenir les verroüils. V. Verroüil (A. F.)


Crapaudine, morceau de fer ou d'acier au milieu duquel il y a un trou qui reçoit l'extrémité d'un pivot qui supporte ou une porte ou un contrevent (.). (D. du M.)


Crochet, c'est une barre qui porte un croc à un de ses bouts, et à l'autre un oil qui entre dans un piton à vis ou à pointe. Il y en a de grands pour les portes cocheres, et de petits pour arrêter les croisées, portes, etc. (D. du M.)


Croisée. Voyez Fenestre (A. F.)


Croisée : c'est le nom qu'on donne et à la baye d'une fenêtre, et à la menuiserie qui en porte le châssis et le volet. On entend même par croisée, la fenêtre même. (A.-C. d'A.)


Croisée : châssis vitré fermant l'ouverture pratiquée dans un mur pour donner du jour. - les croisées se font à un, deux, trois vantaux, et plus. Croisée à guillotine, à bascule, etc. (L. J.)


Croisillon ou meneau, c'est une partie, soit de pierre, soit de bois, qui separe une croisée en deux. Il signifie aussi une demy-croisée. (A. F.)


Croisillon : châssis ou porte dont la partie vitrée est divisée par un montant et une traverse. - bâti assemblé en croix. - un montant et une traverse de petit bois assemblés au milieu. (L. J.)

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