Bien que le château de Baron-sur-Odon ne soit pas un des plus connus de la plaine de Caen, il n'en demeure pas moins d'un grand intérêt. Mal étudié, mal daté, remanié par l'ajout de lucarnes au début du siècle dernier, victime des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, il faut prendre le temps de le découvrir et de l'analyser pour en saisir l'authenticité. Du côté de ses menuiseries extérieures et malgré d'inévitables changements pour les mettre au goût du jour, il conserve plusieurs de ses croisées d'origine, plus particulièrement à l'étage. Celles du rez-de-chaussée ont vu leurs vantaux vitrés refaits. Néanmoins, la plupart conservent leur espagnolette d'origine dont le modèle singulier est rigoureusement identique à celui du château de Canon (étude n°14017). Il faut également souligner l'emploi exceptionnel de crémones sur les portes du château qui pourraient être un peu antérieures aux témoins les plus anciens recensés aujourd'hui au château de Magny-en-Bessin, construit vers 1730 (étude n°14018).